En l'an 3000, l'évolution de l'espèce humaine donnera naissance à des individus plus grands, aux grands yeux mais avec de plus petits cerveaux, d'après des prévisions de science-fiction du quotidien The Sun.
Le tabloïd britannique à scandale The Sun a une nouvelle fois preuve d'une grande liberté éditoriale avec les faits et la rigueur scientifique en présentantsa vision de l'homme après 1000 années d'évolution. Et d'après la vue d'artiste que propose le quotidien, l'évolution ne sera pas tendre avec l'espèce humaine! L'homme du futur sera peut-être plus grand qu'aujourd'hui mais il aura moins de dents (alimentation plus molle, voire pilules) et un petit cerveau (devenu moins utile avec les ordinateurs), un quadruple menton et moins de poils (vie dans des habitats bien chauffés), des grands yeux (communication davantage visuelle qu'orale) et des petits testicules (baisse de la fertilité masculine). Les intestins seront plus courts, pour éviter de devenir obèse en absorbant trop de sucre et de gras. Pour finir, notre Homo sapiens de l'an 3000 aura les bras et les doigts plus longs, «pour saisir des objets plus loin» probablement sans bouger.
Pour arriver à ces conclusions plus que fantaisistes, le quotidien ne s'est évidemment pas appuyé sur une quelconque étude scientifique soumise à un comité de relecture, mais a plus simplement fait appel à une étrange brochette de pseudo-spécialistes: un dentiste, un ostéopathe et un chirurgien esthétique.
Comme les facteurs influant sur la sélection naturelle peuvent varier assez vite, les biologistes estiment en général qu'il est impossible de prévoir les changements que provoqueront l'évolution sur la morphologie d'une espèce. En extrapolant les tendances actuelles, on peut juste dire que nos arrière-petits-enfants n'auront probablement pas de dents de sagesse, car ces molaires ne sont plus indispensables à nos modes d'alimentation. Un tiers de l'humanité naît déjà sans dents de sagesse, avec de grande disparités régionales (aucun Mexicain autochtone n'en a alors que tous les natifs de Tasmanie en ont).
L'homme du futur sera aussi probablement moins poilu, mais il est impossible de dire si des différences seront visibles sur une période évolutive aussi courte qu'un millier d'années. D'autre part, ce n'est pas parce que la tendance actuelle est à l'augmentation de la taille des individus qu'il s'agit d'une réponse à une pression sélective, même si l'homme moderne est aujourd'hui bien plus élancé que les australopithèques qui peuplaient l'Afrique il y a plusieurs millions d'années. Le gain de quelques centimètres en moyenne ces dernières décennies est surtout la conséquence de l'amélioration de l'alimentation (beaucoup moins de carences que par le passé) et de l'hygiène.
Pour arriver à ces conclusions plus que fantaisistes, le quotidien ne s'est évidemment pas appuyé sur une quelconque étude scientifique soumise à un comité de relecture, mais a plus simplement fait appel à une étrange brochette de pseudo-spécialistes: un dentiste, un ostéopathe et un chirurgien esthétique.
L'évolution humaine se poursuit encore
En fait, la seule certitude scientifique dont pourrait se vanter le Sun est que malgré les progrès de la médecine et des technologies, malgré des modes de vie de plus en plus dissociés du milieu naturel, l'évolution humaine se poursuit encore de nos jours. Le Dr Virpi Lummaa, de l'université de Sheffield en Angleterre l'a constaté en faisant une étude rassemblant 6000 Finlandais qui ont vécu de 1760 à nos jours (publié dans les Comptes rendus de l'académie américaine des sciences (PNAS)). Même si, d'après les chercheurs, «les pressions sélectives, les facteurs qui font que des individus vivent plus longtemps ou ont plus de succès pour trouver un partenaire et avoir des enfants, ont changé au cours des époques.»Comme les facteurs influant sur la sélection naturelle peuvent varier assez vite, les biologistes estiment en général qu'il est impossible de prévoir les changements que provoqueront l'évolution sur la morphologie d'une espèce. En extrapolant les tendances actuelles, on peut juste dire que nos arrière-petits-enfants n'auront probablement pas de dents de sagesse, car ces molaires ne sont plus indispensables à nos modes d'alimentation. Un tiers de l'humanité naît déjà sans dents de sagesse, avec de grande disparités régionales (aucun Mexicain autochtone n'en a alors que tous les natifs de Tasmanie en ont).
L'homme du futur sera aussi probablement moins poilu, mais il est impossible de dire si des différences seront visibles sur une période évolutive aussi courte qu'un millier d'années. D'autre part, ce n'est pas parce que la tendance actuelle est à l'augmentation de la taille des individus qu'il s'agit d'une réponse à une pression sélective, même si l'homme moderne est aujourd'hui bien plus élancé que les australopithèques qui peuplaient l'Afrique il y a plusieurs millions d'années. Le gain de quelques centimètres en moyenne ces dernières décennies est surtout la conséquence de l'amélioration de l'alimentation (beaucoup moins de carences que par le passé) et de l'hygiène.
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