Des Tunisiennes sont parties en Syrie pour assouvir les besoins sexuels de combattants islamistes, d'après les affirmations du ministre de l'intérieur Lotfi Ben Jeddou, jeudi 19 septembre à la tribune de l'Assemblée nationale constituante.
"Elles ont des relations sexuelles avec vingt, trente, cent" djihadistes au nom du "djihad al-nikah" ("la guerre sainte du sexe"), puis "reviennent enceintes", a-t-il déclaré. Le djihad al-nikah, qui permet des rapports sexuels hors mariage avec des partenaires multiples, est considéré par certains dignitaires salafistes comme une forme légitime de guerre sainte.
FLUX DE DJIHADISTES
Le ministre n'a donné aucune précision sur les conditions de recrutement ou le nombre de ces femmes qui ont été en Syrie à cette fin, alors que la presse évoque des centaines de cas de ce type. Tout comme des centaines d'hommes partiscombattre les troupes du président syrien Bachar Al-Assad. M. Ben Jeddou a cependant estimé que depuis sa prise de fonction en mars, "6 000 de nos jeunes ont été empêchés d'aller là-bas".
Le ministère de l'intérieur a récemment renforcé les contrôles dans les aéroports pour empêcher le départ de femmes et d'hommes suspectés de vouloir rejoindre la Syrie. Le phénomène a pris une telle ampleur en Tunisie que le parquet a ouvert, fin mars, une enquête sur les "réseaux" qui aideraient ces jeunes àrejoindre les groupes armés. Le ministère de l'intérieur avait également évoqué des "cellules de crise" mises en place "pour surveiller les activités terroristes aux frontières et dans le maquis face à la montée du courant salafiste extrémiste", qui"devront également enquêter sur les réseaux qui enrôlent les jeunes pour allercombattre en Syrie".
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